Un trou noir, bien au centre
Déchirait l'espace, le ventre
Des myriades de feu follets
Au tour, tournaient
Sur eux-mêmes, et eux m'aiment
Un soleil noir, penché de biais
De sa chaleur répandait
Quelques germes de blés
Sur les collines engivrées
La brise grise sur la grêve se brise
Et les danseurs fous s'enlisent.
Un étoile lointaine clignote
Les pieds en l'air, tête de linotte
Elle fait la girouette lointaine
Courant presque à perdre haleine
Le ciel est bleu grâce un peu à elle
Que serions nous sans ailes.
La nuit noire répand le parfum
De la terre brûlée, de son dessein
Elle renouvelle ses pensées pour toi
Celui qui a aimé, celui qui croît et croit
Au trou noir, au soleil noir
A l'étoile lointaine, à la nuit noire.