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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:02

La fenêtre était ouverte et la porte aussi

Le bureau traversait les courants d’air

Comme un bateau devenu ivre par les roulis

 

La chaise roulait d’avant en arrière

Bloquant les lames imprévues

A tout prix, on voulait rester fières.

 

Mais le mât songe et tangue

La lutte est perdue face au mensonge

Entre les lèvres, une pointe de langue…

 

La grève n’est plus très loin

Une dernière vague, le frein qui se ronge

Le sourire assassine, le sommeil vient enfin. 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 00:09

Il y a

Dans ses yeux là

Comme un trucage

Un truc sans âge

Qui bloque mes pas

J'en ai fait un, le pas à faire

J'aurai moins vu son sourire sinon

J'aurai moins entendu son rire sinon

Et ces yeux, là... et ses yeux là...

 

Un pas de plus et je ne sais pas

M'envoler ou m'écraser comme au bord

M'aurait porter  au choeur, encore

En corps de portée, en coeur d'elle

Encorbellement de ses yeux, là.

Juste là

 

Il y a

Dans ses yeux là

Comme un trucage

Un truc sans âge

Une immortalité voilée

Erotique et arythmique

Le coeur bat

Dans ces yeux, là.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:06

Un trou noir, bien au centre

Déchirait l'espace, le ventre

Des myriades de feu follets

Au tour, tournaient

Sur eux-mêmes, et eux m'aiment

 

Un soleil noir, penché de biais

De sa chaleur répandait

Quelques germes de blés

Sur les collines engivrées

La brise grise sur la grêve se brise

Et les danseurs fous s'enlisent.

 

Un étoile lointaine clignote

Les pieds en l'air, tête de linotte

Elle fait la girouette lointaine

Courant presque à perdre haleine

Le ciel est bleu grâce un peu à elle

Que serions nous sans ailes.

 

La nuit noire répand le parfum

De la terre brûlée, de son dessein

Elle renouvelle ses pensées pour toi

Celui qui a aimé, celui qui croît et croit 

Au trou noir, au soleil noir

A l'étoile lointaine, à la nuit noire.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 00:18

Un rêve était tout pour embrasser le monde

Couler le moule, l'embrasser elle

Un rêve... voilà tout

 

Il pleut, il neige, il vente

Demain, il pense, aujourd'hui, il reste

La main s'ouvre et il n'y a rien

La goutte glisse

le flocon fond

Le vent caresse

 

Une forme s'engloutit

Elle déglutit et sur l'arc-en-ciel infini

Le rouge devient bleu

Et le violet, orange

 

On se noit en soir

On se noircit en soi

 

Il pleut, il neige, il vente

La boussole devient folle

Pour embrasser le monde, un rêve était tout...

 

La main se ferme, il y a

Une goutte, un flocon, un peu d'air, un geste.

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 12:52

Le grain, la tempête germe

La bourrasque s'élève et tourne en boule, de Nerf!

 

Immonde Ici ! Monde Ici ! Monte là !

Branle le bas de combat

Prend le bras du compas, trace ta route!

Elève la joie et Monte en l'air

Décroche le ciel ! Double croche la lune !

La muse coquette a le hoquet

 

Autour d'elle à tire d'ailes

L'autour s'enfuit sans fin, il sent la fin...

 

Ne reste qu'elle, seule, idéale beauté

Ne reste qu'ailes aériennes et posées.

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 16:46

 

fissures.jpg

Une nouvelle pensée en éclaté

La face contre terre asséchée

Planter une nouvelle graine

Creuser avec les dents, cracher

Conquérir la tombe humaine

 

Devenir insecte et piquer

Les parfums, la sève, le sang

Révéler la nostalgie du ciel

Grandir en basses profondes

Elargir les crevasses fécondes

 

Les racines en fractales,

Les ailes en pétales,

Nouveau chevalier, nouvel être

Le poing ganté se lève

La gangue s’enfonce et naît

 

Nouveau temps des laboures

On ratisse lourdement

Les pierres s’entrechoquent

Se brisent, éclatent, deviennent étoiles

Je tombe à travers, dans un nouveau cœur.

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 19:49

 

Petal.jpg

Un effet croisé et stylisé,

L’esquisse d’une ombre,

Comme celle de l’aile d’un pétale oublié

Qui d’avoir donné sa beauté au ciel

Descend enchanter nos pieds.

 

Formidablement émerveillé

Il glissait en turbulence

Moitié cygne, moitié ballerine

Sous les vents indolores et subtils

De la lune montante, de la chaleur gracile.

 

Le printemps présageait l’été, la fleur le fruit

Les glissades de merveilleux pas de milonga

L’archet crissait, le piano montait les gammes crescendo

Le pétal tounoyait, virevoltait sur le parquet lisse

Il était rentré par la fenêtre entrouverte

Laissant planer l’esquisse d’une ombre

Un effet croisé et stylisé…

Une idée de la beauté.

 

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 13:55

Tout avait commencé par un soir d'été,

Un petit brin d'herbe effleurait la corde du violon solitaire

Quelques mèches de cheveux caressaient la joue tendu en tambour

Une note venue de derrière elle la propulsait vers la colline d'en face devenue rouge sous le soleil couchant

 

Quelques étoiles scintillaient déjà dans le bleu nuit

Comme les bougies millénaires, une sorte d'immortalité

Les cils battaient en rythme de son coeur et dansaient le ballet subtile du vent

Sa gorge déployée étaient plus grandes que les plus grandes ailes des plus grands rapaces

 

Les bras s'agitaient sémaphoriquement,

Le violon vibrait, la voix s'élevait, la colline vibrait avec elle

Celle d'en face était gagné par la mélodie, et se mettait à danser en elle.

Rayonnance, Iridescence des sens transcendés, elle s'élevait déjà au-dessus de la terre

 

Elle gagnait les pourtours de l'horizon

Elle dansait, se diffusait dans l'éther pour rendre beau

Elle chantait, s'explosait dans l'air pour toucher les fibres de nos âmes

Elle s'immolait par la musique, elle s'immortalisait  dans la nuit en devenir.

 

Le soleil n'eut pas le temps de se cacher,

Il reçut dans un dernier écho,  sous le couvert du crépuscule

Toute la douleur, toute la folie, toute l'inconstance de ce que nous nommons vie

Tout le chaos créateur, qui vibrionne, résonne, amalgame, recommence encore, recommence encore.

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 21:54

Gris souris, le temps s’achève sur des nuages voilant le paradis.

Pas de pluie, juste l’envie d’avoir un parapluie

Les lapins sont là et les canards se marrent

Pas même une goutte du peuplier vient bruisser le miroir de la mare

Les mains sont sèches, les cœurs aussi et pourtant…

Les sourires sont là, les démarches claudicantes aussi et pourtant…

 

 

Gris souris, la nuit s’en vient, j’espère, elle apporte l’oubli

Celui qui permet de recommencer une nouvelle fois

Une autre erreur pour prouver encore que dans la cage

L’oiseau chante plus qu’il ne meurt.

On s’embrasse, on batifole mais on ne danse pas

On explose en morceaux de miroirs dégueulasses

Pour briser l’identité des autres, se refaire la sienne

Un pauvre maquillage, une autre mascarade où plus personne ne saute.

 

Gris souris, le chat dort, s’ennuie, s’enfuit et s’en fout.

Il n’y a plus rien à caresser, à consoler, l’âme fuit

En goutte d’eau purpurine, urine bulleuse qui rote et qui pue

Je ne sais pas qui il vaut mieux oublier pour se détruire,

Les autres ? La mémoire ? Mes autres ? Ma mémoire ?

On porte à bout de bras, la succulence d’une moelle osseuse en offrande

C’est celle qui t’articule, petit bonhomme, tu t’enfiles et t’embobines et tu te brises.

 

Gris souris, Les commissures s’écartent, une langue rose s’échappe

On a faim. On veut bouffer du sang, des entrailles. On veut faire mal

On veut pleurer pour de vrai, des vraies larmes qui nous désagrègeront

Nous feront revivre. On veut chanter les épines qui t’ébouriffent, qui déchirent tes vêtements,

Te lambrissent. On veut jouer des viscères pour conduire les hères au très haut.

On veut être en visage des autres, on veut envisager les autres dans l’argile. On veut tranquilliser l’âme dans le bruit de la chute.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 15:29

Le soleil est trop vert ces jours-ci

Il chante l’allégresse d’un cri

Et la lune est trouvère en ces nuits

Elle geste l’épopée de celui qui rit

 

La Terre est trop prise en ces temps

Elle danse, éprise, en entrechat

Et le Ciel se couvre de cirses las

Il piquète l’œil en abattement

 

Les fleurs libèrent des somptueuses fragrances

Elles végètent mollement en transe

Et les bêtes s’y cachent en s’y roulant

S’enroulant dans les lichens blancs.

 

Les hommes tapissent leurs pas petits

Empreignant la terre d’empreintes volées

Et les femmes ouvrent leurs cuisses en pis

Faisant miroiter les éclats d’un paradis oublié.

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