Un voile acté brûle dans ces yeux
Le vent, en brise les contours et bouleverse son ordre
Une musique se réveille des froufroutements intérieurs, tissus contre peau
Dans ces cieux, la voie lactée brûle
Bourrasques et foudres tournent de boules en spirales
Les gouttes d’eau se pressent, crapahutent sur les tôles fines, facétieuses.
Danses et yeux de foi regardent derrière les paupières closes
Ces miracles en flaques joueuses de la batterie du jazzman sans blouse.
Il dégouline, ses ailes écrivent à la plume sur le trottoir liquéfié
Quelques vers délavés, quelques rythmes endiablement aqueux.
Une voix s’élève des coursiers pressés, contrepoint métallique à ce qui n’allait que du tic au tac.
Ces yeux brûlent d’être bien aimé, ces yeux brûlent d’être embrassés
Le voile a pris feu, le ciel s’est embrasé en même temps que ses lèvres fines.
Nous nous noyons dans ses habits si beaux, abysses belles…
Tout devient flammes et ritournelles…